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Poèmes choisis

Angèle Vanier

A vécu près de Combourg en Bretagne. Mythes celtiques, forêt de Brocéliande, ont fortement imprégné son écriture. Perdant la vue à l’âge de vingt ans, Bernard Heudré dans sa préface aux « Poèmes Choisis - 1947-1978 » inscrit l’auteur dans : « la tradition des aèdes et des bardes aveugles, (voulant) donner à voir avec des mots ».

A été liée à Théophile Briant qui publia à ses éditions du goëland « L’arbre à feu » avec une préface de Paul Eluard. L’expérience surréaliste a fortement marqué la seconde partie de son œuvre.

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Neiges des Nuit

Marguerite Clerbout 

 A publié un ouvrage chez Guy Lévis Mano en 1938. Elle a entretenu une longue correspondance avec Vladimir Jankélévitch qui a préfacé l’un de ses recueils pour lequel il écrit :

« Une goutte de rosé tremble au bord d’une feuille. Dans ce monde de la leggerezza poétique où tout est chuchotement, frémissement et tressaillement infime, tremblante pudeur, on ne distingue pas entre le poids de l’oiseau et le poids de l’instant. La parole poétique n’est plus q’un souffle… ; ce souffle est la rumeur infinitésimale qui monte de la terre et descend du ciel dans le silence des nuits. »

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La cime du lieu

Maurice Audejean

Cet instituteur, amoureux de poésie, quittera l’enseignement pour devenir berger en Camargue et dans les Hautes Alpes. En 1967, Michel Polac le filme dans le cadre de l’émission « Bibliothèque pour tous ». Se liera d’amitié avec René Char. Poésie épurée, parfois proche de l’aphorisme comme dans son dernier recueil : « Partir avant la fin ».

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Pour quel temps inconnu?

 Alain Morin

De lui, Yves Bonnefoy a écrit à propos du recueil Pour quel temps inconnu : « …se déploie une poésie que j’aimerais dire métaphysique, non parce qu’elle énoncerait des pensées, mais parce qu’une telle tension, une telle réduction de l’acte d’écrire à l’essentiel, cela s’apparente à la peinture de Morandi, lui aussi aux limites dans ses tableaux, entre figure et présence pure; et a pris forme une œuvre, bien qu’on ne le sache guère aujourd’hui encore. »

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La cime du lieu

 

Ma maison tourne en rond

Dans mon passé,

Les cheveux bouclent

Comme garniture végétale.

Méticuleuses saisons,

Nous formulons des chemins

Droits, dans le mystère

De notre abandon.

Mon cœur a besoin

De cette étoile lumineuse

En son champ :

Les genoux ont des marques

Pour qui peine à voler.

Mon cœur t’aime d’infinis

Rebondissements,

Tout est alimenté sans cesse.

Couchons-nous

Notre courage servira.

Extrait de La cime du lieu, Maurice Audejean 

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